Page:Delthil - Angélique, 1869.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

En vérité, pour peu qu’on laissât faire certains amateurs d’ostracisme, il ne serait pas étonnant de voir bientôt les poètes chassés de nos démocraties, non point couronnés de fleurs ainsi que le voulait jadis le divin Platon, mais plutôt couverts de risées et le front cerclé d’épines.

Déjà, bon nombre de braves gens attroupés sous les pennons d’un réalisme barbare, affirment, un sourire épais sur les lèvres, que le travailleur et l’amuseur ont seuls le droit de vivre dans une société essentiellement positive et pratique telle qu’est la nôtre. Quant au poète… à quoi bon ? Admirable synthèse !

Quoi qu’il en soit, et pendant qu’on veut bien me le permettre encore, je me hasarde à publier des vers.

Voici donc, bénévole lecteur, un léger poème parisien tout d’actualité et de vérité. Moi aussi « j’ai vu les mœurs de mon temps, » comme dit certaine épigraphe.

—————