Page:Delthil - Framès, 1866.djvu/25

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Blanche innamorata, toi qu’à vingt ans j’aimais ;
Te souviens-tu parfois de ces heures joyeuses
Que nous avons vécu, là-bas, sous les yeuses ?
Où sont nos longs baisers, où nos aveux tremblants ?
Je vous vis l’an passé, mère de beaux enfants,
Au bras de votre époux oublieuse et charmée.
Ah ! ne revoyons pas celle qui fut l’aimée !
Ne ravivons jamais les souvenirs éteints,
Et détournons les yeux des horizons lointains
Où le premier amour sans ombre qui le voile
Luit, rougeâtre incendie ou radieuse étoile.