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AVANT-PROPOS.


Le sujet faisant l’objet de cet opuscule a déjà été examiné et traité, avec beaucoup plus de talent que je ne pourrai certainement le faire moi-même, par un grand nombre d’auteurs dont je me plais à honorer le mérite. Mais, né dans le Midi, ayant observé les habitudes de cette partie de la France, si j’ai choisi ce sujet, parmi bien d’autres, c’est afin de pouvoir combattre dans la mesure de mes forces la coutume, dans cette contrée surtout, de pratiquer les saignées prophylactiques du printemps, sur le cheval et particulièrement sur le bœuf.

Des hommes fort compétents, et dont les capacités font honneur à la vétérinaire, ont déjà démontré les fâcheux effets de cette opération coutumière, si je puis m’exprimer ainsi. Ils ont blâmé l’emploi de cette pratique irrationnelle ; ils ont aussi blâmé l’opérateur, quel qu’il fût, obéissant aux faux caprices d’un propriétaire, et malheureusement ces susdits opérateurs se trouvent en grand nombre dans le Midi, non parmi les vétérinaires, mais parmi ces maréchaux et ces empiriques,