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Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/283

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JEUX INNOCENTS

      Dans le dortoir,
Qui pourra vous écheoir.

Collé.

Jeu (Le). Celui que presque tous les hommes et presque toutes les femmes savent jouer et aiment à jouer — quoique souvent il ne vaille pas la chandelle qu’on use en son honneur par les deux bouts.

J’en jurerais, Colette apprit un jeu
Qui, comme on sait, lasse plus qu’il n’ennuie.

La Fontaine.

            Il était une fillette
                  Coincte et joliette
Qui voulait savoir le jeu d’amour.

(Farces et moralités.)

Vous et monsieur, qui, dans le même endroit,
Jouiez tous deux au doux jeu d’amourette.

La Fontaine.

Le jeu te plait, petite ? Alors, nous allons recommencer.A. François

                  Adieu, conquêtes,
                  Joyeuses fêtes,
Où le Champagne au lansquenet s’unit ;
                  Belles soirées,
                  Nuits adorées.
Qu’un jeu commence et qu’un autre finit.

Gustave Nadaud.

Jeu renouvelé des Grecs. La pédérastie, qui était le vice de Socrate ; ou le gougnottisme, qui était le vice de Sapho.

Socrate et Sapho la Lesbienne
Ont eu des goûts assez suspects :
Tous les jours en France on ramène
Leurs jeux renouvelés des Grecs.

Collé.


Jeux innocents. Ainsi nommés par antiphrase sans doute, puisque ce sont les jeux les plus libertins que l’on connaisse, le jeune homme pinçant le cul à la jeune fille, ou la jeune fille fai-