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Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/409

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SUFFIRE À SOI-MÊME

doucement la langue le long du membre, autour et dessus, jusqu’à éjaculation complète.

Pourtant il leur manque, en somme
(Ce qui vaut bien un écu),
De savoir sucer un homme.

De la Fiselière

Suceuse. Femme qui fait profession de donner aux hommes du plaisir sans peur. C’est la fellatrice des anciens. — La suceuse rend à l’homme le service que le gamahucheur rend à la femme, et dans les deux cas, c’est la langue qui fout. — Il y a à Paris, dans le faubourg Montmartre, une maîtresse suceuse, appelée la Pompe funèbre, — de l’ameublement d’ébène et de soie noire de son appartement.

Suçon. Empreinte que laissent les lèvres d’un amant sur le cou, les joues ou la bouche de sa maîtresse, de façon a l’empêcher, pendant quelques jours, de se montrer aux regards malins du public, qui connaît parfaitement ce petit timbre bleu accusateur.

Sucre (pour suc, probablement). Le sperme de l’homme, dont les femmes sont si friandes et dont elles ont souvent plein la bouche.

Trouvant mon linceul tout souillé, Et mon pauvre vit barbouillé De sucre plus blanc que l’albâtre.(Cabinet satyrique.)

Comment, vous appelez donc cela du sucre, mademoiselle ?D’Ouville

Sucre d’orge (Le). Le membre viril — que les filles d’Ève, toujours portées sur leur bouche, aiment tant à sucer.

              George, George
Donne-moi de ton sucre d’orge.

(Ancienne Chanson.)

Suffire à soi-même (Se), Faire de la prestidigitation à son profit — et en l’honneur d’Onan.

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