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Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/415

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THÉÂTRE DE LA NATURE

Tétons. La gorge d’une femme.

Sur un col blanc, qui fait honte à l’albâtre,
Sont deux tétons, séparés, faits au tour,
Allant, venant, arrondis par l’amour.

Voltaire.

Donne-moi tes tétons.La Popelinière.

Comme le gland d’un vieux qui baise
Flotte son téton ravagé.

(Parnasse satyrique.)

Si son cœur est de roche.
Ses tétons n’en sont pas.

J. Duflot.

Théâtre de la nature. le con, où le vit a ses entrées comme acteur ou protecteur, en payant soit de son argent, soit de sa bonne mine.

« Ce théâtre a pour avant-scènes deux colonnes de marbre blanc ; il ne possède qu’un seul décor, lequel représente un buisson avec une fontaine au milieu.

Le trou du souffleur est par derrière, ainsi que l’orchestre, composé d’un seul musicien qui exécute avec un instrument à vent une ouverture sur les motifs de : sentir avec ardeur.

Quand l’acteur principal entre en scène, il a toujours l’aspect dur et imposant ; il a avec lui deux confidents, deux amis inséparables qui l’attendent dans la coulisse. Quand l’acteur quitte la scène, il est triste et abattu… il pleure.

La directrice est libre de donner plusieurs représentations de suite, et, pour peu que l’acteur principal la trouve aimable, et à son gré, plein de verve et d’éloquence, il rentre en scène avec un nouveau transport, — à moins de raisons majeures. — Tous les mois, le théâtre fait relâche. Il l’annonce par une affiche rouge sur laquelle on applique une bande blanche. Pendant ce temps, l’acteur est libre de donner des représentations en ville, mais, gare à lui !… Souvent il se fatigue, revient malade… Alors la directrice se plaint et l’administration coule !!! Nota : La directrice accorde quelquefois des entrées de faveur. »