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GÉRARD DE NERVAL

restera de cette tentative, le verbe s’enducailler, et je connais beaucoup de comédies qui n’en pourraient pas dire autant, parce que, au lieu d’enrichir la langue, elles l’ont appauvrie — en la déshonorant.

À peu près à la même époque, Gérard faisait paraître sa belle traduction du Faust que Goethe proclamait « un prodige de style. »

Avec un pareil brevet, signé d’une pareille main, on sort aisément de la foule. Gérard Labrunie venait de faire consacrer son nom de Gérard de Nerval, non pour le gros du public, mais pour cette fraction choisie qui accueille avec tant de joie et d’empressement les gloires nouvelles, — au risque de s’en repentir plus tard, quand, l’une de ces gloires ne tient pas les promesses de son début.