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GÉRARD DE NERVAL

vous plaît, avec laquelle celle de Schaunard n’a que des rapports très-éloignés.

Cette vieille maison de la rue du Doyenné, voisine de l’hôtel célèbre où madame de Vivonne avait réuni tous les artistes et tous les beaux esprits de son temps, ils l’habitaient à neuf ou dix, peintres ou poètes : Célestin Nanteuil et Théophile Gautier, Lorentz et Arsène Houssaye, Édouard Ourliac et Camille Rogier, Alphonse Karr et Philippe Rousseau, Théodore Chassériau et Gérard de Nerval, Corot et Eugène de Stadler : des inconnus alors, des célébrités aujourd’hui, des oubliés peut-être demain. « Quels temps heureux ! On donnait des bals, des soupers, des fêtes costumées ; on jouait de vieilles comédies, où mademoiselle Plessy, étant encore débutante, ne dédaignait pas d’accepter un rôle, — celui de Béatrice dans Jodelet. »

C’est dans ce vieux salon du Doyenné, « restauré par les soins de tant de peintres, » et qui retentissait souvent des rimes