Mais la guerre et la Commune intervinrent et le projet de la publication des eaux-fortes fut nécessairement ajourné. On n’y revint que trois ans après, au commencement de 1874.
Je vous ai préparé ces jours-ci le catalogue de Jules : il y a 79 pièces, y compris le Figurant de Gavarni qu’a Bracquemond + bis + la planche en collaboration avec Gavarni : ce qui fait, pour la totalité de l’œuvre, 85 pièces.
Le papier est bougrement court pour le Pont neuf de Gabriel de Saint-Aubin.
N’avez-vous pas un Amour à la pointe sèche que je me rappelle vaguement et que je n’ai pas ? Ça ferait 86.
Je déjeunais ce matin dans un endroit où je vous mènerai dîner un jour. J’avise un monsieur en face de moi. C’était Gaucher, de retour de Florence, d’Amsterdam et même de la rue Laffitte. Je vais causer avec lui. Il s’écrie, avec un désespoir comme les dessine le Punch : « Ce Burty, il n’est pas passé à l’Art, et cependant Gaucherel lui avait dit qu’il vînt voir le dessin de Bocourt, qu’il y vînt désigner le graveur qu’il voulait, et le temps ! Moi, mon avis est que le dessin de Bocourt soit gravé par le graveur qui a fait le Carpeaux de l’Illustration de cette semaine.
De Gaucher j’ai été à Méaulle. Il m’a juré, sur la jolie tête de son fils, que tous les bois seraient livrés avant la fin du mois, y compris la reprise générale et tous les bois de Maurand.
- ↑ Rapprocher ce morceau d’une autre scène de tirage d’épreuve, dans Manette Salomon (t. II, p. 189). À ce sujet, j’extrais d’un billet de mai 1880 adressé par Jules à M. Ph. Burty : « Le papier vergé pour les tirages est une blague, quand il est sec. Et puis le Chine volant aussi. Je le proclamerais sur l’échafaud ! » Edmond ajoute : « Jules n’aimait que le papier du Japon. » Lettres de Jules, p. 251.