Page:Demange - Le livre de désir, histoire cruelle, 1909.pdf/164

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
167
le livre de désir

que Dorietta ait les mains vides. Si elle avait tenu un chaud objet, il le lui eût pris, pour se prémunir de son poids, d’un peu de superstition, contre tant de vertige… Il l’écoute qui, tranquillement, parle de sainte Françoise.

Dorietta répète la Légende, pour que Jean s’accommode… Avec finesse, elle décrit la patience de Françoise, raconte son pèlerinage à Assise…

Assise, un lieu si doux, qu’il le faut visiter dans la fatigue d’amour… Alors, en cette sorte de rêve, quand toute l’activité fléchit, éclate la belle assurance du Poverello aux jeunes nobles, ses compagnons de plaisir : « Un jour viendra que je serai aimé de toute la terre… » Quand notre corps a trop exercé l’imagination, de tels épanchements reposent. Ils annoncent des promesses qui nous rendent à l’instinct, à la jeunesse. Et l’on attend beaucoup