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le livre de désir

travailleurs dans les granges : « Il fera chaud ce soir… On veillera sous les arbres… » Il entrevoyait un cercle d’ombrages où, dans la nuit, quelques mots s’échangent, tandis que la plaine est sans limite… Mais au fond de tout, il savait une abominable précision, bien plus de mystère dans les bosquets, et une volupté si forte qu’il n’en imaginait aucune autre.


I


Je n’espérais pas que Jean désirât des horizons plus purs, se souvînt de la France… Dorietta m’avait fait la réponse : « S’il se tait, ce n’est pas mal du pays. Car il n’a jamais nommé les meubles de sa maison, ni quelles fleurs on cultive en son jardin. Il ne rappelle