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le livre de désir

Avec hésitation, Jean s’excusa de prendre le premier congé de moi. Tandis que je m’éloignais, je le vis qui se dirigeait vers elle. — J’avoue, monsieur, que je les ai suivis.

Malgré les derniers battements de la cloche sur lesquels on ferme le Musée, ils entrèrent à la collection Ludovisi. Et par la porte vitrée, je les ai vus debout devant le trône de Vénus, qui porte sur ses bas-côtés une mince Sicilienne nue et jouant de la double flûte. Ils la contemplaient avec un peu de moquerie.

Je ne doutai pas qu’à cette nouvelle venue Jean se fût soumis. Trois jours après, j’en étais assuré. »