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le livre de désir

Tout ce vague, où Jean semait les heures, l’aidait à combler de bien peu la journée : Sa prudence empêchait que rien chante ou disperse leur plaisir.


Jean savait que le parc rejoint les terrasses du Monte-Pincio ; et comment trois cents mètres au delà, ils eussent contemplé la plus belle vue sur Rome. Mais Jean ne voulait subir que la lumière, des parfums, la chaleur ; tous ces soutiens de l’existence qui n’ont jamais meurtri la tendresse.

Il respirait avec aise, comme un remède, l’odeur forte des pins échauffés, qui plaisait à son goût susceptible. Il y laissait flotter ces senteurs de forêt mouillée, de fumées errantes au soir, qui démêlent lentement la patience dans l’air, et, sur des contrées plus