Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les relations maritimes. — Disposant d’une flotte nombreuse au moment où la flotte européenne disparaissait de certaines régions du monde, les armateurs japonais ont pu étendre leurs opérations jusque sur des mers où l’Europe avait gardé jusqu’alors la suprématie. Durant la guerre, le manque de fret obligea les Alliés à demander au Japon la collaboration de ses moyens de transport ; toute une flotte nipponne coopéra au transport des approvisionnements et du charbon entre l’Angleterre et la France, entre les États-Unis et l’Europe. La France dut demander à des compagnies japonaises de desservir ses colonies de l’Océan Indien. Les États-Unis, une fois entrés en guerre et avant la mise en train de leurs chantiers, eurent besoin d’un énorme tonnage ; en échange de l’acier qu’ils fournirent à la métallurgie japonaise, ils reçurent du tonnage japonais à partir du début de 1918 ; des bateaux japonais travaillèrent pour le compte de l’Amérique à importer des nitrates du Chili et à expédier des munitions en Europe. Vers le milieu de 1918, le Japon entretenait ainsi à l’extérieur une flotte de 143 bateaux et 729 000 tonnes.