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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/142

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santes pour permettre une exportation : ainsi le chlorure de potassium, le celluloïd, l’acide nitrique, le carbonate de chaux, le chlorate de potasse, le phosphore. Comme l’industrie textile souffrait gravement du manque des teintures artificielles jadis fournies par l’Allemagne, l’État encouragea et subventionna la fabrication des matières tinctoriales ; une grande société, fondée à Osaka en 1916, produit maintenant des couleurs d’aniline ; une autre fabrique du phénol et de la glycérine, une autre des produits pharmaceutiques. Une compagnie se crée pour le travail du caoutchouc ; elle recevra la matière première des plantations que les Nippons ont acquises dans la Malaisie. Toutes ces créations, issues de la nécessité, n’ont certes pas le même avenir ; elles ne résisteront pas également au retour de la paix ; mais celles qui survivront donneront des armes au Japon pour défendre son indépendance économique et poursuivre son offensive commerciale.

Beaucoup d’autres établissements industriels ont fait brillante fortune[1]. L’exportation du

  1. Bulletin économique de l’Indo-Chine, 1918, p. 717-721 ; — Asie française, 1918, p. 91 ; — Financial Chronicle, 19 avril 1919.