Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sextuplé. L’État encourage tous ces efforts : dans le Rio de Janeiro, il exempte d’impôts pendant cinq années toutes les industries nouvelles. Dans cette fièvre d’entreprises, il est naturel que l’effort principal s’applique à la création des industries fondamentales dont les produits étaient jusqu’alors fournis par l’Europe : la métallurgie et le tissage. Mais toutes deux n’ont pas progressé du même pas ; le tissage seul est en plein essor.

La métallurgie[1] a pour condition la présence du charbon et du fer : le Brésil possède l’un et l’autre, malheureusement l’un loin de l’autre, et le charbon peu propre à la métallurgie. Des dépôts de fer, abondants et riches, se trouvent dans le Minas Geraes ; ils s’étendent, à environ 350 kilomètres au Nord de Rio de Janeiro, sur un territoire long de 500 kilomètres et large de 50, depuis Itabira de Campo jusqu’à Serro Frio ; on y connaît déjà une soixantaine de gisements d’une hématite compacte, excellente, dont une compagnie anglaise poursuit l’exploration. Le problème est de transporter ce

  1. The Americas, avril 1918, p. 30-32.