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et américains ; chemins de fer et steamers l’emploient ; ce bassin peut fournir annuellement 500 000 tonnes. L’État de Santa Catarina possède les gisements de Cresciuma et d’Ararangua, non loin de la côte ; une voie ferrée les unit à Tubarao ; un grand syndicat vient de se fonder à Florianopolis pour leur exploitation ; on escompte une production annuelle de 500 000 tonnes. Enfin, dans le Parana, on connaît le gisement de Curityba dont on espère 300 000 tonnes par an. Cette houille brésilienne forme une précieuse ressource qui permettra bientôt de réduire fortement les importations. Mais elle n’est pas utilisable en métallurgie ; elle ne peut pas donner la quantité de coke, nécessaire aux hauts fourneaux ; pour créer et faire vivre la sidérurgie brésilienne, il faudrait importer des masses énormes de coke. Pour cela, on pense à exporter en Europe le minerai riche de sorte que les navires rapporteraient, comme fret de retour, du coke métallurgique ; des usines pourraient alors se fonder sur la côte ou bien sur le chemin de fer de Victoria. On peut dire aussi que, lorsque la fusion du minerai dans le four électrique sera une opération commercialement