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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/192

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de Tsi-Ho à Chouen-te-fou (Chantoung) primitivement donnée à des Allemands ; ligne de Kirin à Houei-lin longue de 446 kilomètres. Ces placements de capitaux entraînent avec eux des fournitures de marchandises ; ils imposent, comme condition, que des commandes soient faites à l’industrie japonaise : matériel télégraphique et téléphonique, matériel électrique, matériel de guerre. Ce sont les mêmes méthodes que l’Europe avait appliquées partout à l’expansion de son commerce : le Japon les apporte en Chine. Comme tout s’enchaîne, il faut, afin que ces capitaux ne risquent rien, leur garantir en Chine une bonne administration financière ; il faut contrôler le système monétaire de la Chine ; au début de 1919, la mission financière du baron Sakatani vint à Pékin pour étudier la réforme monétaire et l’établissement de l’étalon or ; il arriva avec les allures d’un contrôleur plutôt que d’un conseiller ; en plaidant pour l’unité du système monétaire, il préparait un moyen d’action japonaise dans le commerce chinois. En 1918, une banque sino-japonaise s’ouvrit à Pékin avec un capital de 10 millions de yen souscrit par le Crédit Mobilier japonais, la