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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/198

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les grandes villes chinoises, propagent l’influence japonaise ; à Tientsin, à Tchéfou, à Tsinanfou, à Hankéou, à Shanghaï, à Foutchéou, à Amoy, à Swatow, elles tiennent un rôle actif dans l’économie de la ville. À Tsinanfou, la capitale du Chantoung, les Japonais peuplent, au voisinage de la gare, tout un quartier qu’ils administrent eux-mêmes ; au début de 1919, près de 200 maisons de commerce leur appartenaient, dont 63 pharmacies, 38 boutiques et bazars, 13 hôtels et auberges, 22 maisons de thé, 6 banques. À Shanghaï, on dénombre une dizaine de milliers de Japonais dont quelques-uns tiennent la tête dans le haut négoce ; à la fin de 1915, un Japonais, le baron Yoshiro-Fujimara, fut élu au conseil municipal de la concession internationale, battant de sept voix un candidat britannique[1].

Les régions d’expansion japonaise. — Échanges commerciaux, liens financiers, influences politiques, telles sont les formes de l’expansion japonaise en Chine. Cette expansion vise parti-

  1. Asia, mars 1919, p. 220 ; — Asie française, mars 1916, p. 48.