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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/245

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filiales à Rio de Janeiro, à Bahia. Un syndicat de banques des États-Unis prépare la formation de banques agricoles dans tous les États du Brésil. Des banquiers de Chicago se disposent à fournir du crédit au Mexique. C’est aux États-Unis que l’Amérique latine a trouvé le réservoir de capitaux dont l’Europe appauvrie a perdu le monopole.

Partout, sous l’impulsion des capitaux et des ingénieurs yankees, on voit s’organiser en grand la prospection et l’exploitation des richesses minières : or et pétrole de Costa-Rica ; pétrole du Mexique ; pétrole du Rio Magdalena en Colombie sous les auspices d’une société de Pittsburg ; au Chili, cuivre sous le contrôle d’une société californienne, nitrate de Toco, potasse et borax de Tocopilla ; en Bolivie, nickel près de La Paz ; au Pérou, pétrole avec les capitaux de la Standard Oil Co ; au Brésil, fer du Minas Geraes (trust Farquhar) et kaolin ; en Argentine, cuivre de Caldero et pétrole de Magallanes.

Sur ces immenses territoires à peine peuplés, il s’agit, surtout au Brésil, de propager les méthodes de culture intensive et d’encourager les productions tropicales, coton, riz, fruits,