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LE BLASON D’APRÈS LES SCEAUX


Origine des armoiries.

Les origines des armoiries tendent à se dégager chaque jour davantage des fables qui les obscurcissaient. Les témoignages fournis par les sceaux servent de base aux nouvelles théories[1].

On a d’abord séparé les emblèmes, les symboles de la fantaisie qui décorèrent de tout temps les boucliers, des armoiries féodales, signes héréditaires, distinctifs et représentatifs de la seigneurie. Cette démarcation une fois établie, il ne restait plus qu’à prendre pour point de départ des armoiries reconnues et à les suivre en remontant le cours des siècles jusqu’au moment où elles cessent d’être représentées sur l’écu.

C’est ainsi qu’en étudiant d’âge en âge les sceaux des comtes de Flandre, on rencontre le lion pour la première fois dans le type de Philippe d’Alsace, en 1170. Le sceau de 1164 du même comte n’en fait pas mention. On le chercherait en vain sur les sceaux des prédécesseurs de Philippe.

On constate par la même méthode que le plus ancien blason des Montmorency, la croix cantonnée de quatre alérions, date de 1177 et se trouve sur l’écu de Mathieu II, tandis que le sceau de

  1. Voy. A. de Barthélémy. Essai sur l’origine des armoiries féodales. (Extrait des mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 1872.)