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Page:Demay - Le Blason d’après les sceaux du Moyen-Âge, 1877.djvu/9

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LE BLASON D’APRÈS LES SCEAUX

— On remarque sur le sceau d’Hellin de Wavrin, 1177, une aigle empiétant un lion ; cette aigle est passée, en 1193, dans l’écu de Robert de Wavrin, sénéchal de Flandre. — Le sceau de Roger de Meulan, 1195, porte dans le champ un lion passant ; en 1197, ce lion, devenu rampant, figure dans l’écu de Jean de Meulan ; Roger de Meulan tient également un bouclier au lion rampant sur un sceau de 1204. — Julienne, dame de Rosoy, se fait représenter, en 1195, accompagnée de deux roses ; ces roses deviennent bientôt héraldiques. L’écu de Roger de Rosoy, en 1201, en porte trois.

Je reviens à la fleur de lys. Jamais question d’origine n’a été plus controversée. Des conjectures probables et des suppositions étranges ont vu le jour à son occasion. Les sceaux interviennent dans le débat et montrent la fleur de lys apparaissant pour la première fois avec un caractère héraldique dans le type de Philippe-Auguste après l’avoir annoncée par le fleuron dès les premiers Capétiens.

Quel est ce fleuron ? d’où vient-il ? Serait-ce la fleur primitive dont le dessin et la plastique appartiennent à toutes les époques, qui a été connue et employée comme motif d’ornementation chez les peuples les plus anciens et les plus divers, dont se servent encore les modernes ? C’est l’opinion d’Adalbert de Beaumont et son auteur la fait valoir avec autant d’esprit que de verve.