donc que nous étions du même avis, Phocritos et moi, et que nous allions rendre notre sentence contre lui, il voulut se dégager du compromis, et s’entendit avec le dépositaire de l’acte pour le faire disparaître. Puis il vint soutenir qu’il ne connaissait d’autre arbitre qu’Aristoclès, et que Phocritos et moi n’avions de pouvoir que pour concilier les parties. Indigné de ce langage, Parménon somme Aristoclès de produire l’acte ; il déclare que si une main criminelle a touché à l’écriture, il ne lui sera pas difficile de faire la preuve du fait. C’est son esclave qui a tout écrit. Aristoclès promit de produire l’acte, mais jusqu’à ce jour il n’a encore rien montré. Au jour marqué il se présenta au rendez-vous, dans le temple d’Héphæstos ; et prétendit que l’esclave qui le servait avait perdu cette pièce pendant son sommeil. Le meneur de toute cette intrigue était Éryxias, le médecin du Pirée, ami d’Aristoclès. C’est lui qui par inimitié a suscita ce procès contre moi. Écoutez les témoins qui ont entendu Aristoclès prétexter la perte dont il s’agit.
TÉMOIGNAGE.
Dans ces circonstances, le compromis ne pouvait plus avoir de suite, puisque le contrat avait disparu, et que la qualité des arbitres était contestée. On essaya de passer un nouvel acte, mais il fut impossible de s’entendre. Apatourios voulait Aristoclès, Parménon insistait pour les trois personnes désignées au premier compromis. Il n’y eut donc pas de nouvel acte, et l’ancien ayant disparu, l’auteur de cette disparition poussa l’impudence au point de déclarer qu’il allait rendre à lui seul la sentence arbitrale. Aussitôt Parménon appela des témoins et fit défense à Aristoclès de rendre contre lui aucune sentence, con-