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Je vous convie donc, Messieurs, à remonter avec moi d’un siècle en arrière, pour nous retrouver à Rennes, en l’an 1800.


1800, date rayonnante et féconde pour la France qui, retrouvant toute sa vigueur et toute son énergie, sentant en quelque sorte courir dans ses veines un sang rajeuni, sut mener de front, en cette année fameuse, et ces pacifiques travaux de réorganisation qu’attendait le pays et ces audacieuses expéditions militaires que couronnait la victoire.

Pour ne pas ressembler au Directoire qui, suivant le mot énergique de M. Thiers, ne différait de la Terreur que « par plus d’anarchie et moins de cruauté »[1], le nouveau Gouvernement se mit résolument à l’œuvre et parvint, dès l’an VIII, à doter le pays d’un grand nombre de lois nécessaires, notamment de lois financières qui assuraient au Trésor épuisé les ressources dont il avait tant besoin, et de ces deux lois organiques du 28 pluviôse et du 27 ventôse, dont l’une constituait les grandes lignes de notre régime départemental et communal, et dont l’autre

  1. Histoire du Consulat et de l’Empire. I. chap. 1er, p. 3.