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sa confiance, pourvu qu’il abandonnât les regrettables pratiques du Directoire, qu’il lui assurât une organisation forte et vigilante, des fonctionnaires honnêtes et respectés, le repos et la sécurité.

Nous trouvons dans le compte rendu du citoyen Féburier un écho de l’opinion publique qui se montrait encore plus sévère que M. Thiers pour le Gouvernement déchu[1].

« Le pouvoir, écrivait-il, s’efforçait de maintenir la brigue et la cabale dans les Assemblées primaires pour le choix des mandataires du peuple, et de faire triompher l’esprit de parti et d’intrigue.

» Les places à la disposition du Gouvernement étaient devenues la proie d’intrigants incapables dont beaucoup étaient indignes de remplir les fonctions auxquelles les liens du sang ou d’autres motifs avilissants les ont fait parvenir…

» L’on ne pourra réformer l’esprit public tant qu’on continuera à laisser les finances aux mains des agioteurs, tant que la brigue et le favoritisme feront disposer des emplois en faveur de particuliers dont le mérite et les services consistent à faire leur cour dans les antichambres des premiers fonctionnaires de l’État ».

  1. Compte rendu déjà cité, page 6 et suivantes.