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Un siècle nouveau se révèle
Des champs du soir à l’orient ;
La jeune Aurore renouvelle
Les roses de son front riant ;
La Nuit en épurant ses voiles
Laisse éclater l’or des étoiles
Dont ses noirs lambris sont semés ;
Et déjà nos maîtres célestes
Ont éteint les astres funestes
Dans leur saint courroux allumés.
Telle qu’aux premiers jours du monde,
De ses plus pompeux vêtemens
La Terre, désormais féconde,
Reprend les chastes ornemens :
De mille couronnes parée,
Elle marche dans l’Empyrée
Sous l’œil amoureux du Soleil,
Comme aux yeux d’un époux fidèle
Vers sa couche riche et nouvelle
Marche une vierge au front vermeil.