Page:Denne-Baron - Naissance de S. M. le Roi de Rome, 1811.djvu/14

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De l’écharpe d’Iris Cyrnée
Revêt les brillantes couleurs ;
Au sein de la vague étonnée,
Prince, elle t’offre un lit de fleurs :
De ce globe antiques merveilles,
Un essaim de jeunes abeilles
Sur ces plages descend du ciel ;
Sans crainte des plantes amères,
Pour toi ces nourrices légères
Distillent l’ambre de leur miel.

Du creux de ses grottes profondes,
L’œil fier, le front cicatrisé,
Le Tibre regardait ses ondes
Rouler sur son sceptre brisé,
Quand, au doux cri qui vient de naître,
Il croit encore reconnaître
La voix de ses Césars éteints ;
Rempli d’amour et d’espérance,
Il abandonne à ton enfance
Son lit, sa gloire et ses destins.