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Page:Denon - Point de lendemain.djvu/42

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qu’elle me disait de la Maîtresse qu’elle me savait, ce voyage, la scène du carrosse, celle du banc de gazon, la situation, l’heure, tout cela me troublait ; j’étais tour-à-tour emporté par l’amour-propre ou les désirs, et ramené par la réflexion. J’étais d’ailleurs trop ému pour me faire un plan, et prendre de certaines résolutions. Tandis que j’étais en proie à des mouvements si étranges, elle avait toujours continué de parler, et toujours de la Comtesse ; et mon silence avait paru confirmer tout ce qu’il lui plaisait d’en dire. Quelques traits qui lui échappèrent me firent pourtant revenir à moi.

Comme elle est fine, disait-elle, qu’elle a de grâces ! Une perfidie entre ses mains prend l’air d’une gaîté. Une infidélité paraît un effort de raison, un