Page:Denon - Point de lendemain.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

encore par distraction ; une robe ouverte remplaça tous les autres ajustements. Il n’y avait pas un nœud à toute cette parure ; je trouvai Madame de T*** plus belle que jamais. Un peu de fatigue avait appesanti ses paupières, et donnait à ses regards une langueur plus intéressante, une expression plus douce. Le coloris de ses lèvres, plus vif que de coutume, relevait l’émail de ses dents, et rendait son sourire plus voluptueux. Des rougeurs éparses çà et là relevaient la blancheur de son teint et en attestaient la finesse. Ces traces du plaisir m’en rappelaient la jouissance. Enfin elle me parut, à la lumière, plus séduisante encore que mon imagination ne se l’était peinte dans nos plus doux moments. Le lambris s’ouvrit de nouveau, et la discrète confidente disparut.