Aller au contenu

Page:Denon - Point de lendemain (Didot, 1812).djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

décéler, à nous trahir, à vous perdre ? Cette raison lui parut sans réplique. — Vous me promettez donc… — Tout… tout au monde. On reçut mon serment. Nous ouvrîmes doucement la porte : nous trouvâmes deux femmes endormies ; l’une jeune, l’autre plus âgée. Cette dernière était celle de confiance, ce fut elle qu’on éveilla. On lui parla à l’oreille. Bientôt je la vis sortir par une porte secrète, artistement fabriquée dans un lambris de la boiserie. J’offris de remplir l’office de la femme qui dormait. On accepta mes services, on se débarrassa de tout ornement superflu. Un simple ruban retenait tous les cheveux, qui s’échappaient en boucles flottantes ; on y ajouta seulement une rose que j’avais cueillie dans le jardin, et que je tenais encore par distraction : une robe ou-