importante que pût y être alors la besogne, quand toute la France brûlait. C’est au centre de l’action, au siège du gouvernement provincial, que la place de M. de Freycinet était marquée. Il y courut bientôt et M. Gambetta arrivant à Tours, le 7 octobre, l’y retrouva. Ayant réuni dans ses mains le ministère de l’intérieur et le ministère de la guerre, M. Gambetta nomma M. de Freycinet délégué personnel du ministre au département de la guerre (10 octobre). Dès lors commença entre ces deux hommes une collaboration de tous les instants, le jour et la nuit, au milieu des soucis les plus dévorants dont furent jamais tourmentées des consciences patriotiques.
Il faudrait avoir assisté à cette intimité, à cette émulation de dévouement et de sacrifice pour la patrie, non seulement entre ces deux hommes, mais entre plusieurs autres, pour en parler sans trop d’insuffisance. Il faudrait avoir été au milieu de cette fournaise pour faire passer dans son style un peu de la flamme et de la lave du volcan et pour dire : voilà la part de celui-ci et celle de celui-là. Ces intimités-là sont sacrées. Les déchirer ensuite ressemble toujours à une sorte de sacrilège.