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Page:Depasse - Henri Martin, 1883.djvu/19

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année par le souffle le plus soutenu. M. Henri Martin nous fait l’effet d’un ancien parmi les modernes. Il a conservé quelque chose de ce grand air de simplicité primitive, dont il s’est pénétré sans doute dans la longue méditation des modèles qu’il avait entrepris de réunir sous nos yeux. Il est le moins personnel de nos historiens contemporains, non pas en ce sens qu’il n’ait point son originalité propre, mais en ce sens qu’il n’impose pas ses vues et ses sentiments à son sujet ; et par là il a mérité le nom que nous lui donnons tous aujourd’hui quand nous l’appelons notre historien national.

De 1837 à 1854, dix-neuf volumes parurent. M. Henri Martin obtenait en 1841 le 1er prix Gobert de l’Académie des Inscriptions ; en 1851, de l’Académie française, le second prix Gobert ; en 1856, après la mort d’Augustin Thierry, le premier prix. De 1855 à 1860, il publiait une nouvelle édition en seize volumes reproduite depuis successivement par le clichage. Le consciencieux écrivain y avait corrigé ses premiers jugements sur l’ancienne France, nous donnant les nouveaux résultats de ses patientes études sur nos origines. Il