nalité indestructibles parmi le tombeau de ses aïeux.
M. Henri Martin était déjà un maître, lorsque M. Carnot, ministre de l’instruction publique en 1848, le nomma membre de la haute commission des études, et le chargea d’un cours d’histoire moderne à la Sorbonne. Il prit pour texte de ses leçons la politique extérieure de la Révolution française.
Le coup d’État de décembre fit bientôt le silence. L’empire étouffa toutes les libres voix. M. Henri Martin, comme tant d’autres, se tût. La jeunesse française fut brusquement sevrée de l’enseignement véridique et loyal que la République voulait organiser pour elle. L’éducation politique de la démocratie demeura en suspens. L’ignorance de l’histoire et de l’état du monde, l’esprit de légèreté, de vanité et d’entraînement reprirent le dessus. Cet abaissement moral devait rendre toutes les catastrophes faciles. M. Henri Martin passa dans l’étude tout le temps de cette longue éclipse.
Au lendemain du 4 septembre, nommé maire de Passy, où il habitait depuis cinq ans, environné de l’estime et de l’affection de ses concitoyens, il fut régulièrement élu maire le 5 no-