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Page:Depasse - Henri Martin, 1883.djvu/30

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historique et nationale qui lui siéra si bien, et nous en faisons déjà, par la pensée, le couronnement et l’apogée de sa vie.

Président du conseil général de l’Aisne, M. Henri Martin a prononcé, soit à l’ouverture des sessions, soit aux banquets traditionnels que le préfet offre aux conseillers généraux, des toasts et des discours qui ont été, en chaque circonstance, la traduction de la pensée dominante de la démocratie. C’est ainsi qu’à la session d’août 1882, après les erreurs d’une politique néfaste qui avait cru faire de l’indiscipline et du laisser-aller universel la loi primordiale de la politique républicaine, et qui avait également compromis les intérêts de l’État républicain au dedans et au dehors, M. Henri Martin s’exprimait en ces termes, bientôt relevés et commentés par toute la presse :

« À tous les degrés, aux extrémités comme au centre, rappelons-nous cette vérité parfois trop oubliée, que la démocratie est tenue d’être le plus vigilant et le plus énergique des gouvernements, si elle ne veut en devenir le plus faible ; que la France surtout, dans sa position en Europe, n’a pas le droit de se relâcher, de s’engourdir un instant ; qu’elle a un besoin