Aller au contenu

Page:Depasse - Henri Martin, 1883.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

teur de la défense de la République contre les factions du passé ? Par ce qu’il a fait, nous avions cru pouvoir augurer ce qu’il ferait. »

M. Henri Martin a toujours eu foi dans la possibilité très réelle où s’était trouvé Gambetta non pas seulement de sauver l’honneur, mais de sauver l’intégrité de la France, sans une catastrophe qui était invraisemblable. Il a toujours cru à l’efficacité de « cette guerre à outrance », comme on l’a appelée, et, loin qu’elle lui parût une folie, il l’a jugée comme l’effort d’une sagesse suprême et absolument pratique.

« Gambetta a sauvé l’honneur, a-t-on dit, c’est vrai ; il eût sauvé aussi la puissance, il eût sauvé nos chères provinces, si le crime de Metz n’eût paralysé et livré cette armée si brave et si malheureuse, cette ancienne armée dont l’armée nouvelle honore la mémoire. Le cri de colère et de désespoir que la chute de Metz arracha à Gambetta retentira dans les siècles… »

Outre sa grande Histoire de France, M. Henri Martin nous a donné des études et des livres durables, parmi lesquels nous citerons : De la France, de son génie et de ses destinées (1847) ; Jeanne Darc (1856) ; Daniel Manin (1859) ; Jean Reynaud ( 1863) ; la Russie et l’Europe (1866) ;