Page:Depasse - Léon Gambetta, 1883.djvu/25

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la séance ait lieu dans les conditions ordinaires, afin que, grâce à la liberté de discussion, la décision qui va être rendue soit absolument de nature à satisfaire la conscience française. » (Oui ! oui ! Applaudissements.)

Une voix. — La déchéance ! on ne la discute pas. Nous la voulons. (Tumulte.)

M. Gambetta. — Donnons le spectacle de l’union et du calme. C’est au nom de la patrie comme au nom de la liberté politique, — deux choses que je ne séparerai jamais, — et comme représentant de la nation française, qui sait se faire respecter au dedans et au dehors, que je vous adjure d’assister avec calme au retour des députés sur leurs bancs.» (Bravos et applaudissements répétés.)

Mais ces efforts deviennent impuissants contre le flot montant de la colère et de l’inquiétude accru par le nombre toujours plus considérable des envahisseurs et par les lenteurs de la Commission de déchéance. M. Schneider quitte le fauteuil et sort de la salle. C’est alors que M. Gambetta, qui a dû abandonner et reprendre plusieurs fois la tribune, ayant à côté de lui M. de Kératry, prononce la déclaration suivante