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en sa qualité de roi de France[1], il s’unit contre l’empereur à Soliman II le Magnifique, le plus redoutable et le plus illustre sultan des Turcs. Charles avec 60. 000 hommes envahit aussitôt la Provence ; les Français, incapables de lui tenir tête, ravagèrent eux-mêmes cette belle province, détruisant les habitations et les récoltes, faisant partout le désert devant l’armée de Charles-Quint. Celui-ci, privé de vivres, dut rentrer en Italie au bout de deux mois. Pendant ce temps, les Turcs, suivant le plan convenu avec François Ier, dévastaient toutes les côtes d’Italie. Le pape intervint auprès du prince Français, et sa médiation mit fin à la guerre.

4o Le roi de France rouvrit pourtant une quatrième fois les hostilités. Ce fut en 1542, après le désastre de Charles-Quint devant Alger. Deux agents secrets de la France avaient été assassinés en Italie : ce fait lui servit de prétexte pour justifier sa nouvelle agression. Mais Charles-Quint avait reconquis l’alliance de Henri VIII. Il s’avança par la Champagne jusqu’à Crespy, à deux journées de marche de Paris. Le roi de France vaincu implora la paix. Par le traité de Crespy, en 1544, il renonça à toute suzeraineté sur la Flandre et l’Artois.

1. Guerres contre François Ier.1o François Ier, qui avait en vain sollicité le diadème impérial, déclara la guerre à Charles-Quint. Vaincu et fait prisonnier à Pavie, en 1525, le roi de France fut retenu un an captif, et dut signer l’onéreux traité de Madrid en 1526.

2o Libre, le roi chevalier méconnut ses engagements bien qu’il « estimât plus sa parole que l’empire de l’univers ». La guerre fut reprise ; mais les succès de l’empereur amenèrent la paix des Dames ou de Cambrai, en 1529.

3o François Ier, fils aîné de l’Église, conclut alors une alliance avec le sultan Soliman II le Magnifique. La guerre, qui recommença en 1536, fut bientôt terminée grâce à l’intervention du pape.

4o Enfin, en 1542, après l’échec de l’Empereur devant Alger, le roi de France rouvrit une dernière

  1. Depuis Clovis.