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3. Réforme administrative. — Il divisa le pays en neuf cercles, régis par des intendants.

4. Édits relatifs aux usages. — Il supprima les processions et les cavalcades, et remit toutes les kermesses à un même jour.

Ces réformes furent mal accueillies :

1° Le peuple manquait de lumières et ne comprenait pas l’excellence de ces mesures.

2° Joseph II promulga ses édits coup sur coup et les imposa par la violence. « Comme il était éclairé et philosophe, il crut que le peuple l’était à l’égal de lui-même. »

§ 3. Révolution brabançonne.


1. Triomphe de la révolution. La fermeture des séminaires fut le signal des premiers troubles. Bientôt les États provinciaux de Hainaut et de brabant refusèrent les subsides ; mais l’empereur les cassa et fit percevoir les impôts sans leur consentement.

Alors beaucoup de belges émigrèrent, et des comités révolutionnaires furent fondés, à Hasselt par Vonck, et par Van der Noot à Bréda. Quatre mille volontaires, sous les ordres du colonel Van der Meersch, franchirent la frontière, battirent vingt mille Autrichiens à Turnhout, et les refoulèrent dans le Luxembourg.

Le 11 janvier 1790, les États généraux, réunis à Bruxelles, proclamèrent solennellement l’indépendance des États-Belgiques-Unis.

Sur ces entrefaites. Joseph II mourut et fut remplacé par son frère Léopold.

« C’est votre pays qui m’a tué », disait-il au prince de Ligne.