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la verdure dorée

LVII


Vois ! Le ciel est clouté d’étoiles cristallines,
Et la lune a bleui les pentes des collines,
Et tu es dans mes bras blanche de volupté
Et vibrante et pareille à l’éternel été
Qui verse sur nos fronts l’ombre des roses noires.
Tu bois superbement l’ivresse des victoires
Et tu souris d’orgueil, car j’ai baissé vers tes
Yeux tristes mon regard fait pour d’autres clartés,
Et tu as triomphé sous les lampes complices.
Enfin, tu as vaincu le rebelle et tu glisses
Sur ma nuque la main fraîche comme le soir…

Si je me penche sur tes yeux, c’est pour m’y voir !