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Page:Derème - La Verdure dorée, nouv. éd.djvu/114

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la verdure dorée

LX


Va ! tu n’es qu’une femme, une fleur vide, rien !
Tu me tiens, je le sais, par un souple lien
Qui raille les ciseaux et se moque des limes,
Et je sais que malgré mes révoltes sublimes
Tu n’auras qu’à paraître avec ton chapeau blanc
Pour que ce loup devienne un caniche tremblant.
Oui, je le sais ! Il faut ployer ! Il faut te suivre !
Je t’aime et je te hais ! Hélas ! le plus beau livre
S’effeuille quand paraît l’éclat de tes cheveux,
Et je suis un coussin sous tes pieds ! Mais je veux,
Et que ce fier aveu te flagelle ou te grise,
Que tu saches du moins comme je me méprise !