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la verdure dorée

LXXIII


Et naguère aux midis de résine imprégnés,
Après les bois de pins torrides, je baignais
Mes mains dans tes cheveux comme dans une eau pure,
Ô toi que mon amour ce soir caresse et pare.
Tu trempais en riant des roses dans du sucre
Et tu mordais dans leur fraîcheur à blanche nacre
Et quand tu me tendais tes lèvres, j’y goûtais
Les roses dont l’arôme embaume les étés.