Page:Derème - La Verdure dorée, nouv. éd.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
la verdure dorée

LXXXI

À George Gaudion.


Au bord de la prairie humide où tu gazouilles,
Aurore, j’ai cueilli les jaunâtres groseilles
Et le long du chemin, sur les ronces, les mûres
Vertes et je songeais à ses lèvres amères
Et qu’elle souriait quand je baisais ses larmes.
Les vaches qui sonnaient sortaient des blanches fermes
Et dans les prés fauchés pâturaient l’herbe rase.
Elle n’est pas venue et j’ai pris une rose
Pour la faire sécher dans cette anthologie
Grecque que je traduis le soir à la bougie.