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la verdure dorée

CXXVIII


Mes trompettes adolescentes
Ont déchiré l’ombre des sentes.

J’ai rêvé d’empoigner le crin
De Pégase, Jean Pellerin,

Et d’éblouir les demoiselles
Sur le cheval aux blanches ailes.

Au bruit des vers que je chantais
Je pensais vaincre les cités ;

Qu’on jetterait sur mes bottines
Des lauriers et des églantines ;

Que les vierges en me nommant
Seraient prises d’un tremblement

Et qu’à Passy, charmante ivresse,
Les chauffeurs sauraient mon adresse.

Mais à ce rêve où je me plus.
Aujourd’hui je ne songe plus.

Mon livre vint et les libraires
En vendirent trois exemplaires.