Nous attendions des héroïnes
Qui dormissent sous des troènes
Ou tendissent sur des terrasses
Des lis verts et des branches rousses,
Et nous aurions chanté leurs lèvres
Avec leurs fièvres dans nos livres,
Afin, défuntes nos jeunesses,
Postérité, que tu connusses
Les traits, les tresses, les détresses
Atroces de ces Béatrices.
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Où sont-elles, ces grandes âmes ?
Où sont-elles ? Tu le présumes.
Elles sont dans l’azur étrange
Où le rêve des hommes plonge
Et déroule dans les délices
Et parmi les musiques lasses