Aller au contenu

Page:Derème - La Verdure dorée, nouv. éd.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
226
la verdure dorée




— Ami, pourquoi cette colère
Et ces grincements de ta lyre ?

— Je t’écoute, Muse, qui parles
De tubéreuses et de perles

Et conseilles que je profite
Du monde comme d’une fête.

— Que t’importent toutes ces choses ?
Puisque les lèvres que tu baises

Frémissent et serrent tes lèvres,
Qu’elles n’épellent point les livres

Qui vivent aux bibliothèques,
Et ne sourient à tes Ithaques,

Que t’importe, si dans ton rêve
Tu sais voguer vers une rive,

Branches molles, lente colline,
Où des oiseaux couleur de lune

Dans une rouge odeur d’automne
Chantent au bord d’une fontaine,