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la verdure dorée


Mais je pleurais sur le morose embarcadère
Ces soirs qui sentaient les pommes et la verdure
Et pressant sur mon cœur le paquet de tes lettres
En songe je buvais mes larmes sur tes lèvres.

Je ne reviendrai pas rêver dans la luzerne
Ni boire amèrement la tristesse nocturne
Dans le verger paisible à côté des trois ruches
Où je baisais ta bouche en tenant tes mains fraîches,
Je ne reviendrai pas, et coule la rivière
Et le vent souffle, à moins qu’un soir je ne revienne…