Page:Derème - La Verdure dorée, nouv. éd.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
la verdure dorée

XI


Le vent perce la porte et souffle sur le feu
Et je tremble qu’un jour nous puissions dire : « Feu
Notre amour… » Tu souris, heureuse et rassurée ;
Notre tendresse est forte et brave la durée.
Et cependant… Non, non, le charme est trop puissant
Qui lie à ta beauté mon cœur adolescent
Pour que jamais le rompe ou le temps ou l’orage.
Vivons paisiblement sous ce tranquille ombrage
Sans redouter qu’un jour le ciel soit obscurci,
Car l’amour éternel…
Car l’amour éternel… Et c’est toujours ainsi.