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Page:Derème - La Verdure dorée, nouv. éd.djvu/83

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la verdure dorée

XXXVI


Mon désespoir vers toi grave et silencieux
S’élève comme un lis d’automne vers les cieux ;
Et devant notre rêve aux lentes agonies
Mon cœur est plein ce soir de larmes infinies.
Bonheur frêle, jasmins, églantines, lilas,
Les minutes en fleurs se flétrirent, hélas !
Et je sens, aujourd’hui que l’espoir me délaisse,
S’enrouler tendrement sur mon âme qu’il blesse
Et qu’il enserre en la douleur de ses replis,
Ton souvenir ainsi qu’un blanc volubilis.