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la verdure dorée

XLIII


Souffle ta lampe ! Le matin
A frissonné sur les collines ;
Et, morose, le cœur lointain,
Dans la pénombre tu t’inclines.

Ouvre ta porte ! Le verger
N’est qu’une verdure légère,
Dans la lumière où l’air léger
Sent l’herbe humide et la fougère.

Et d’un esprit calme et plus pur,
Loin des douleurs que tu cisèles,
Regarde tourner dans l’azur
Les colombes aux blanches ailes !