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Page:Derème - Le Poème de la pipe et de l’escargot, 1920.djvu/17

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LA PIPE ET L’ESCARGOT


Et naguère aux midis de résine imprégnés,
Après les bois de pins torrides, je baignais
mes mains dans tes cheveux comme dans une eau pure,
ô toi que mon amour ce soir caresse et pare.
Tu trempais en riant des roses dans du sucre
et tu mordais dans leur fraîcheur à blanche nacre,
et quand tu me tendais tes lèvres, j’y goûtais
les roses dont l’arôme embaume les étés.